samedi 31 janvier 2009

L'évasion.


C'était l'hiver. Le froid dehors, ici, entre nous. Et la distance, souvent, depuis ces derniers temps. Bonjour. Des banalités, des formalités, des politesses. Bonne nuit. Nos mots ne sonnent plus pendant le repas; nos rires ne résonnent plus, le soir quand tu rentres, trempé, quand tu danses, quand je me coiffe, quand je tente d'être jolie devant le miroir; nos regards ne se croisent plus, ni le matin au réveil, ni le soir; nos bouches ne se connaissent plus, nos corps ne s'effleurent même plus. Tu m'as oublié, pourtant je suis bien là, tu le sais, tu me vois tous les jours. Tu ne dors plus ton torse embrassant mon dos, tes jambes se fondant dans les miennes, ta tête intelligemment posée entre mon épaule et ma tête, ton souffle humide réchauffant ma nuque, jusqu'au matin. Tu dors à l'autre bout du lit, quand ce n'est pas dans le salon car il y fait trop froid. Tu ne me réveilles plus en m'embrassant délicatement le front, ou de ta voix douce et amoureuse. Tu claques la porte. Je me réveille, en sursaut, comprenant enfin que je te perds. Que nous nous perdons tous les deux, que l'amour nous fuit. C'était l'hiver. Le froid dehors, ici, dans mon corps. Et tu as claqué la porte.

mercredi 15 octobre 2008

Il s'en va.


Sur l'air morne de la nostalgie, je l'ai regardé partir, me fuir. Mon amour, celui que je lui dédiais, le nôtre.
Les larmes dansantes, je regarde ces vieux albums, qu'il m'a laissé par sadisme, pour m'y faire penser. A tout ça, ces instants passionnés, et cet altruisme sentimental, ses inutilités...





A ton image. La mienne en somme.




Et pourtant.

J'essaie de demeurer indifférente aux sentimentalismes toxiques des souvenirs. Je brûle les photos, les lettres et jette les promesses de toujours. J'assassine ces sentiments trop présents, trop lourds. Le meurtre rejoint l'extase. J'assassine conformément aux émotions







Avec
l'efficacité hypnotique d'un condamné.

jeudi 9 octobre 2008

L'intro.

Incapable et imbécile.
Plus un seul mot, pas une seule phrase ne sort de ma "plume" sans paraître insipide. J'essaie pourtant de broder des tissus de mots des plus plaisants et fantaisistes, mais rien. Rien que des espèces de torchons brouillons...

Mimi Cracra (17ans)













Vous serez prévenus.